Des lettres pour les prochains assassinés
Ils n’ont laissé que des violettes Qui vont confiantes pour leur courrier Et tâtent le pouls de ma lettre Et s’assurent de sa tension. Ils n’ont laissé à la maison que la maison
Elle fait tomber Les mots dans les sens
renonce à son avenir ils se dépêchaient Comme les synonymes d’une expression Qui avaient assez des rhymes.
Comme deux femmes élancées Elle tombe malade à cause de l’âge mûr Et amène la fièvre à ma langue
2/
Ils n’ont pas laissé leurs noms Ils étaient hâtés Ils giclaient le chemin dans leurs vêtements Simplement Ils étaient hâtés Et je disais ; qu’ils soient en retard Un petit peu ! Et qu’ils écartent ce lac de notre ville Parce qu’il rentrait mouillé !
Ils étaient en retard La plus petite entre eux disait Si vous rencontrez dans le chemin de vos funérailles un enfant Qui dans sa voix tombe le chant Et dans ses mains a grandi L’éloquence du sapin Des voisins Dites à ce moment S’ils t’ont encerclé et tu n’a trouvé Que toi-même dans une mort hâtée Vas–t-en mon frère aux morts Cependant, meurs doucement !
3/
La guerre t’a changée Tu venais dans tes habits blancs Tu descendais l’échelle de la cadence doucement O frère, la guerre t’avais t-elle changée ?
Tu viens dans tes habits blancs Mais tu descends la cadence rapidement Elégant comme d’habitude Et tu deviens ailé Tes pieds à une étoile, étaient attachés Et tu oublies, sur une étagère ton flanc.
Une vieille cigarette, un luth, des violettes Et la fille des voisins.
Une bibliothèque qui se couche sur la poussière du temps Je ne suis pas comme les habitants de la ville Prêt à la guerre et à l’aviation
Je ne suis pas comme tous… Oh ! quand la guerre devient Comme ‘l’hymne scolaire’ Que n’importe quel enfant chantonne À sa façon Sans faire du mal
Pourquoi devient-on les morts ? Pourquoi nous ? Dieu comment avez-vous permis aux enfants D’envoyer toute cette mort ! Merci Vos lettres nous ont heurtées Et on tolère comme d’habitude (À la hâte) Et comme les gentilshommes on va prétendre Qu’on a perdu la mémoire. |
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Traduit par Sondess jardaoui |