Des lettres pour les prochains assassinés

 

 

Ils n’ont  laissé que des violettes
sur  clôture de  la maison

Qui  vont confiantes pour leur courrier

Et tâtent le pouls de ma lettre

Et s’assurent de sa tension.

Ils n’ont laissé à la maison  que  la maison

Elle fait tomber Les mots dans les sens
et escalade le poème
ouvre la fenêtre pour les arbres
et ma voisine se met en colère
ses arbres en manquent


les chevaux montent deux étages de chant
et le champs

renonce à son avenir
elle péchait, toute seule ,son nuage
et laissait derrière elle la cerise de la périphrase
elle se trompe à chaque fois qu’elle s’efforce
les plus belles fautes sont celles
où elle ne comprend pas L’ homme
où elle oublie beaucoup son rôle
ils n’ont laissé à la maison que leur adieux

 ils se dépêchaient

Comme  les synonymes

 d’une expression 

Qui avaient assez des rhymes.

 

Comme deux femmes élancées

Elle tombe malade

 à cause de l’âge mûr

Et amène la fièvre à ma langue

 

2/

 

Ils n’ont pas laissé leurs noms

Ils étaient hâtés

Ils giclaient le chemin dans leurs vêtements

Simplement

Ils étaient hâtés

Et je disais ; qu’ils soient en retard

Un petit peu !

Et qu’ils écartent ce lac de notre ville

Parce qu’il rentrait mouillé !

 

 

Ils étaient en retard

La  plus petite entre eux disait

Si vous rencontrez  dans le chemin  de vos funérailles

 un enfant

Qui dans  sa voix tombe le chant

Et dans ses mains a grandi

L’éloquence du sapin

Des voisins

Dites à ce moment

S’ils t’ont encerclé et tu n’a trouvé

 Que toi-même dans une mort hâtée

Vas–t-en mon frère aux morts

Cependant, meurs doucement !

 

3/

 

La guerre t’a changée

Tu venais dans tes habits blancs

Tu descendais l’échelle de la cadence doucement

O frère, la guerre t’avais t-elle changée ?

 

Tu viens dans tes habits blancs

Mais tu descends la cadence rapidement

Elégant comme d’habitude

Et tu deviens ailé

Tes pieds à une étoile, étaient attachés

Et tu oublies, sur une étagère ton flanc.

 

Une vieille cigarette, un luth, des violettes

Et la fille des voisins.

 

Une bibliothèque qui se couche

sur la poussière du temps

Je ne suis pas comme les habitants de la ville

Prêt à la guerre  et à l’aviation

 

Je ne suis pas comme tous…

Oh ! quand la guerre devient

Comme ‘l’hymne scolaire’

Que n’importe quel enfant chantonne

À sa façon

Sans faire du mal

 

Pourquoi devient-on  les morts ?

Pourquoi nous ?

Dieu  comment  avez-vous permis  aux enfants

D’envoyer toute cette  mort !

Merci

Vos lettres nous ont heurtées

Et on tolère comme d’habitude

(À la hâte)

Et comme les gentilshommes on va prétendre

Qu’on a perdu la mémoire.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Traduit par Sondess jardaoui