L’auto témoignage  des violettes

 

J’ai renoncé à ma tristesse

Et je ne sais pas pourquoi  à chaque fois que je renonce

Je me trouve plus exposé à ma tristesse

Je commence à m’assoir à l’horizon      

Je compte les nuages du champ

Ou bien je passe et je pêche le lac, ensuite le libère. 

 

Mon Dieu qu’adviennent mes lampes ?

Il m’abordait et me libérait le corps de mes mains

Disait : « mon fils » et eut un petit somme et dort

 

Le jasmin au dessus de la clôture  de la maison, s’étend

Jusqu'à notre voisine

Tâtonne sa  nostalgie

Et se perche sur la treille des corps.

 

O voisine,

Je m’étends à toi, tout comme le jasmin

Qui lave les amants

Et les étale sur l’épaule  des paroles

 

Et  elle se penche

Le col de la robe se délasse

Dieu ce qu’elle m’affole, les pommes gonflées

Et les marchands ambulants retournent des pais

Et le champ disparu rentre chez lui.

 

Notre voisine,

Prépare ses seins

Et remet le fleuve dans ses manches

 

J’ai renoncé …

‘Tu es exposé à la poésie et au sens’

Mon médecin linguiste a dit

‘Tu seras transpercé par un poème ’

 

Une femme qui s’est apprêtée, errait

‘Elle entre le poème pour se changer’

Je disais à mon compagnon

Et mon âme avait honte

A la place de moi même

 

Et notre voisine

Se noue les cheveux avec la lune

Et s’en va toute seule au puits

Lève une étoile tombée de la nuit

J’ai fait attention

J’ai vu des pommes qui tombent.

 

Je grandissais dans mes vêtements

Et Intentionnellement

Ils sont devenus  plus grands

Et la clôture se levait entre eux

 

Quelques épellations étaient muries

 à travers mon nom

Et quand j’ouvrais la porte au poème

Les gueux entrent et entre

La voisine des pommes

 

Une voisine demande des nouvelles de son voisin

Qui se déplace de la foi au café

Et d’une qualification à une autre

Et oublie quand il rentre

Qu’ils l’ont tué

Il oublie de continuer son rôle.

 

Les fillettes se réveillent de leurs rêves

La plus petite a chuté

Sur la surface de la rhétorique, son amour secret

Les paroles se brisent et la langue blessée

Tombe dans la carafe d’eau.

 

Une autre s’apprête à la place de son intuition

Et commence un tour d’amour

Seul, il oublie

Le fil de son discours se faufile dans le sentier

Un nuage s’est accroché.

 

Le trou d’une balle éclaire la poche de son vêtement

Il se plonge dans le doute

Etais-je l’alternative ?

Ou` donc la balle a –t- elle caché sa mort ?

 

L’assassiné  oublie comme un meurtrier

Et continue la mort

‘Lèves-toi, qu’on aille ! ‘, a dit le meurtrier à la victime

 

J’ai renoncé à ma mort

Et je ne sais pas pourquoi

à chaque fois que je renonce

Tu meurs à ma place

Ma  voisine a fait le témoignage

Comment as-tu  assassiné l’autre pour poursuivre sa mort

A notre place

Une voisine

A dit devant la cour des urgences

‘quand ils étaient assassinés pour La première fois

 Ils  échangeaient  la  carte d’aviation’

‘Le rez- de chaussée était…’elle s’égare

Et se plonge dans son silence.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Traduit par Sondess jardaoui